Biographies

Orpheline n° 27 de Michaela DePrince

 Mabinty Bangura est née en Sierra Leone en 1995, alors que la guerre civile fait rage. Quand ses parents meurent, aucun membre de sa famille n’est prêt à l’accueillir, car l’enfant souffre d’une maladie de peau, le vitiligo, qui, selon les superstitions africaines, serait une manifestation de sorcellerie. Numéro 27 dans un orphelinat, elle est contre toute attente adoptée à l’âge de quatre ans par une famille américaine et rejoint les États-Unis. Rebaptisée Michaela, elle n’aura plus qu’un rêve : devenir ballerine. Après avoir survécu à la guerre, la maladie et la famine, son combat sera de se faire une place dans l’exigeant milieu de la danse classique, où les préjugés sur la couleur de peau sont particulièrement présents.. 

Edition: Presses de la Cité

Nombre de pages: 291 pages

Mon avis: Suivre le parcours d’une enfant née en Sierra Leone, au moment des conflits qui ont secoué le pays, et la suivre jusqu’au bout de son rêve…
Michaela DePrince est partie de rien ou presque. Orpheline, abandonnée par sa famille, elle sera finalement adopté, toute petite, par une famille américaine. Celle-ci n’aura de cesse de l’aider à atteindre son objectif: devenir danseuse étoile.
Elle raconte tout cela simplement, d’abord avec ses souvenirs de toute petite fille qui découvre la modernité, puis avec un ton plus passionné d’adolescente, avant de trouver sa personnalité complète, plus raisonnable. J’ai eu l’impression, en lisant son récit, de remonter avec elle dans le temps, et de l’entendre véritablement avec ces différentes intonations. C’est la première fois qu’un véritable récit me fait cet effet-là. Et rien que cela, déjà, il mérite d’être lu.
Michaela raconte les efforts, les choix, les décisions, les trajets, la fatigue, les privations. Elle explique les choix qu’elle doit effectuer, lorsqu’il faut changer d’école, décider de s’inscrire à un concours ou un stage. Elle montre l’envers du décor, celui que l’on ne voit pas, quand les danseuses si gracieuses et souriantes sortent de scène. Elle montre les douleurs, les pleurs parfois, l’euphorie, le travail, et la volonté de fer pour atteindre le haut du panier. Car elle le dit clairement: beaucoup de participantes pour très peu d’élues.
Et dans son cas à elle, une difficulté s’ajoute encore: sa couleur de peau et une maladie: le vitiligo, qui provoque une dépigmentation de la peau. Elle en souffrira beaucoup, mais décidera de tenter le tout pour le tout, ce qui montre la force de son caractère.
J’ai lu ce livre sur une après-midi, plongée dans les images que Michaela me montrait. Je n’arrivais pas à me décrocher de son récit, et j’avais terminé le livre sans même m’en être rendue compte!
Je trouve que, au-delà de la couleur de peau dans le cas de Michaela, ce livre est hautement intéressant pour tous ces petits danseurs qui veulent se destiner aux ballets, à la danse classique, métier dur et épuisant, s’il en est. Je le recommande donc vivement.
Points attribués: 10/10
Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture musicale.
 
Petit bonus
Michaela a participé à la réalisation d’un documentaire sur la danse, appelé La leçon de danse. J’ai trouvé une bande-annonce, si le coeur vous en dit. Elle a également répondu à de nombreux interviews, et pour ceux et celles qui comprennent l’anglais, il est possible d’en trouver sur Youtube.
Il vous tente?
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