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Expression et proverbes

Brave comme Saint Georges

Téméraire et courageux

[su_pullquote align= »right »]Celle gent sont boin crestien, Et ont à nom Georgien, Car saint George crient toujours, En bataille et ès estours Contre payens, et si l’aourent Sur tous outres et l’honnourent. La Mappemonde – Gautier de Metz[/su_pullquote]

Les chevaliers avaient choisi saint George pour patron, et ils recevaient leurs grades au nom de Dieu et de monsieur saint George. Ceux qui devaient se battre en duel prenaient à témoin saint George le bon chevalier dans les serments qu’ils faisaient.
Le cri de guerre des Anglais était saint George, comme celui des Français était saint Denys. L’historien Guido rapporte que Robert, comte de Flandre, qui se signala parmi les premiers croisés, fut appelé filius Georgii, fils de saint George, à cause de sa grande vaillance.
L’église romaine avait coutume d’invoquer saint George, avec saint Maurice et saint Sébastien, dans les expéditions des chrétiens contre les ennemis de la foi. Le nom de Géorgie, donné à une province de l’Asie, est venu de ce que les habitants de cette province, en combattant les infidèles, se plaçaient toujours sous la protection de saint George, en qui ils avaient une confiance particulière.

Mais qui était Saint George?

Au xiiie siècle, la légende de Georges de Lydda est adaptée par l’archevêque dominicain Jacques de Voragine dans La Légende dorée  qui raconte ceci :
Georges de Lydda naît en Cappadoce, dans une famille chrétienne. Militaire, il devient officier dans l’armée romaine ; il est élevé par l’empereur Dioclétien aux premiers grades de l’armée.
Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l’aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu’à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d’un coup de cimeterre car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs.
Après la publication des édits de Dioclétien contre les chrétiens, Georges est emprisonné. Sa foi ne pouvant être ébranlée, il y subit un martyre effroyable : livré à de nombreux supplices, il survit miraculeusement et finit par être décapité le 23 avril 303.
Expression et proverbes

Après moi le déluge

Peu m’importe ce qu’il va se passer (après ce que j’ai fait / après ma mort), même si c’est une catastrophe

[su_pullquote align= »right »]« Avec assez d’intelligence pour voir le mal, il n’a pas assez de force pour y porter remède ; il prévoit que cette situation ne peut durer et se terminera prochainement par une catastrophe ; il le dit, après moi le déluge, et s’en lave les mains. » Édouard de Pompery – Le vrai Voltaire[/su_pullquote]

Alain Rey indique n’avoir trouvé une attestation de cette expression qu’en 1789. Elle est pourtant, selon les sources, associée quelques dizaines d’années auparavant soit à Louis XV, soit à sa favorite, Mme de Pompadour.
Il est donc étonnant de ne pas en trouver de trace écrite un peu avant, compte tenu de la notoriété de leurs auteurs présumés.
Bien entendu, le ‘déluge’ fait référence non pas à une simple pluie diluvienne ou à une inondation ‘banale’, mais à la catastrophe biblique qu’a été le Déluge dont seul Noé est sorti vivant avec sa famille et tous les couples d’animaux qu’il avait pu faire monter à bord de son arche, à partir du moment où Dieu lui a fait savoir qu’il allait se débarrasser de tous ces fichus hommes incorrigibles pécheurs.
On prête cette expression à Louis XV qui parlant de son dauphin, l’aurait employée pour dire qu’il se moquait complètement de ce qu’il pourrait faire après sa disparition.
Mais on évoque plus souvent la Pompadour qui, alors que le peintre Quentin de la Tour peignait son portrait, vit arriver le roi accablé d’avoir appris la défaite du maréchal de Soubise à Rossbach en 1757, et lui aurait dit « Il ne faut point s’affliger : vous tomberiez malade ; après nous le déluge ! ».
Mais, malgré le manque d’attestation écrite plus ancienne, Claude Duneton dit que cette expression existait encore bien avant et qu’elle aurait été remise au goût du jour par l’astronome Maupertuis qui avait annoncé le retour de la comète de Halley pour 1758, en indiquant qu’elle provoquerait un nouveau déluge et peut-être la fin du monde, ce qui aurait rendu certaines personnes très fatalistes et donc susceptibles de prononcer ce proverbe.

Dans d’autres pays, l’expression équivalente est tout aussi imagée…

Espagne: Celui qui vient derrière, à lui d’éteindre la lumière

Argentine: Que le monde tombe!

Grèce: Lorsque je mourrai, que la terre et le feu se mélangent

Expression et proverbes

Mentir comme un arracheur de dents

Mentir avec aplomb et sans aucun scrupule.

[su_pullquote align= »right »]Lorsque Polichinel, après avoir volé des poissons, trompé son maître, menti comme un arracheur de dents et battu le commissaire lui-même, reçut enfin la punition de ses crimes et fut enlevé par la mort au feu d’un petit pétard, Clairette eut les larmes aux yeux et poussa des soupirs de compassion. — (Paul de Musset, Les Nuits italiennes, V. Magen, 1848, p. 273)[/su_pullquote]

De nos jours, lorsque vous allez vous y faire arracher une ou plusieurs dents, le dentiste ne se pose plus de questions : il vous anesthésie automatiquement l’endroit voulu avant de procéder à l’opération. Pour votre plus grand bien, car, à moins d’être profondément masochiste, vous n’aimez pas souffrir inutilement.
Mais autrefois, aux débuts de la chirurgie dentaire, lorsque la seule anesthésie possible était le coup de massue, les dents cariées provoquant des douleurs insupportables existaient déjà. Si !
Alors pour convaincre les patients de se faire arracher leurs dents malades, les dentistes de l’époque ou « arracheurs de dents », qui exerçaient leur art sur les marchés, places publiques et foires, n’hésitaient pas à leur prétendre fermement que l’arrachage serait complètement indolore.
Ce serait donc des mensonges éhontés de ces praticiens que viendrait notre expression qui, sous cette forme, date du XVIIe siècle.
Mais le terme « arracheur de dents » désignait déjà un grand menteur dès la fin du siècle précédent.
A une certaine époque, la même pensée a été reproduite dans cet autre dicton : Mentir comme une gazette. Un certain chevalier de Cailly a fait cet épigramme sur un avocat menteur :
Ne vous fiez nullement
A cet avocat célèbre.
Plus ferré qu’un compliment
Et qu’une oraison funèbre.
Les Anciens disaient : Mentir comme un poète par allusion soit aux louanges exagérées que donnent les versificateurs, soit aux créations imaginaires qu’ils inventent.
Expression et proverbes

C’est comme l’oeuf de Colomb

Une réalisation qui semble simple mais qui a demandé de l’ingéniosité

 

Christophe Colomb est né à Gênes en 1451. À sa demande insistante, il est envoyé par Isabelle, reine de Castille, vers les Indes via la traversée de l’Atlantique, à l’opposé du sens habituel.
Il touche terre aux Caraïbes, sur l’île de San Salvador, un peu au nord de Cuba, donc dans ce qui deviendra l’Amérique du Nord (normal, dans ce sens là, il faut d’abord traverser le continent américain avant d’espérer aboutir en Asie, mais à l’époque, personne ne le savait, Colomb étant parti en croyant d’abord toucher le Japon).
Toujours est-il qu’à son retour, l’homme devient très célèbre. Il est considéré comme un héros et, inévitablement, provoque des jalousies. Il est alors facile aux envieux de prétendre qu’il n’avait eu aucun mérite pour cette découverte, puisqu’il suffisait de naviguer dans la direction que lui avait prise à bord de ses vaisseaux.

Une histoire, dont la véracité a été contestée par certains, à commencer par Voltaire, dit que l’origine de notre expression vient d’un repas chez un Grand d’Espagne au cours duquel notre navigateur qui était raillé par quelques convives prit un œuf[1] et demanda aux moqueurs de le faire tenir debout sur sa pointe, sans l’appuyer contre quelque chose.
Bien entendu, personne n’y arriva, ce fichu œuf s’obstinant à rouler sur un côté, comme tout œuf discipliné qui se respecte. Colomb ramassa alors l’objet, en écrasa légèrement la pointe sur la table et réussit ainsi à le faire tenir dans la position voulue. Lorsqu’on se gaussa de lui en disant que la solution était très simple, il dit simplement à l’auditoire qu’une tâche peut paraître très simple une fois que l’on sait comment la réaliser, mais encore faut-il avoir l’astuce ou la bonne idée nécessaire pour l’accomplir.

OUI mais…

Belle légende, mais apocryphe, puisque rapportée par Girolamo Benzoni en 1565. Or, dès 1550, circulait la même anecdote, rapportée par Vasari, et attribuée à l’architecte Brunelleschi. Le contexte est en l’occurrence plus crédible, mais tout aussi apocryphe. C’est en 1420 en effet que Brunelleschi participe à un concours pour élever le dôme de Florence. Il propose une coupole ovoïde qui, pour tous ses concurrents, n’a aucune chance d’être construite sans cintre ni armature reposant sur le sol. Ceux-ci demandent à ce qu’il produise un modèle, mais Brunelleschi refuse, craignant qu’on lui vole ses plans. Il propose que le chantier soit confié à celui qui pourra faire tenir un œuf sur la pointe. On devine la suite. L’anecdote n’est guère plus vraisemblable que celle de Colomb : on ne confie pas un tel chantier sur une plaisanterie ingénieuse. Mais elle est liée à la forme ovoïde de la coupole et circulait en Italie avant la première attestation de l’œuf de Colomb.

On peut imaginer qu’elle a été reprise dans la polémique entre Italiens et Espagnols : ceux-ci, au XVIe siècle, admettaient mal qu’un Italien fût devenu vice-roi des Indes, avec autorité sur les nobles espagnols partis coloniser le Nouveau Monde. On lui contestait alors la découverte du continent, et les Italiens, comme Benzoni, durent prendre sa défense.

Il est à noter que dans beaucoup de pays, l’expression « L’oeuf de Colomb » est utilisée. Je n’ai trouvé qu’un seul pays qui utilise une locution différente.
Il s’agit du Canada. Là-bas, on ne parle pas du célèbre navigateur…

[su_pullquote align= »right »] Ça prend pas la tête à Papineau[/su_pullquote]

Expression et proverbes

Avoir ses lettres de Cracovie

Etre reconnu et proclamé menteur

Expression française synonyme :

Avoir un brevet de menteur

 

Il y avait autrefois au jardin du Palais-Royal, d’autres disent au jardin du Luxembourg, un arbre qu’on appelait l’arbre de Cracovie, sous les feuilles duquel venaient messe-basser ou proclamer tous les intrigants Parisiens, bonimenteurs et hâbleurs de service jurant sur leurs grands dieux leurs intentions louables. Pas plus Polonais que qui que ce soit.
Le prototype de ces cracovistes était un abbé dont on ignorait le vrai nom, et qu’on désignait par le sobriquet de l’abbé trente mille hommes, attendu qu’avec ce nombre de soldats, ni plus ni moins, il se faisait fort d’exécuter heureusement ses plans de campagne ; il eut pour successeur le fameux Métra, bourgeois désœuvré à qui les membres du corps diplomatique envoyaient toutes les nouvelles qu’ils voulaient répandre. Mais celui-ci établit son quartier-général aux Tuileries, sur la terrasse des Feuillants.
[su_pullquote align= »right »]Les lettres de Cracovie, ainsi nommées par allusion au verbe craquer (mentir), sont des brevets qu’on expédie aux grands hâbleurs. D’où le sens du proverbe.[/su_pullquote]Quelle que soit la légende, avoir ses lettres de Cracovie c’est bien être reconnu comme un menteur de premier rang, un Pinocchio en chef en quelque sorte. Il est à noter qu’une expression contraire reprend la même composition avec avoir ses lettres de noblesse.
En 1878, Paul Lacroix publie dans son XVIIIᵉ Siècle Lettres, Sciences et Arts, paru chez Firmin-Didot et Cie, un arbre de Cracovie sous lequel il pose un cabaretier qui ne frelate point, un marchande qui vend en conscience, un maquignon véridique, un poète sans prévention, un abbé qui ne minaude point, un petit-maître modeste, une danseuse qui ne fait point de faux pas, une serveuse champenoise sage, un Gascon opulent, un astrologue qui voit clair, un peintre sans caprice, un musicien sobre, un caissier humble et poli, des nouvellistes sans partialité, un architecte habile sans être guindé, un graveur sans contrefaction, des filles toujours vraies, un écolier assidu à l’école, un intendant de maison qui a les mains nettes, bref autant de fourbes professionnels heureusement disparus aujourd’hui.
Expression et proverbes

T’occupes pas du chapeau de la gamine, pousse la charrette!

S’intéresser à quelque chose qui ne nous concerne pas, se mêler des affaires des autres.

Certaines personnes, encore aujourd’hui, utilisent cette vieille expression.

Mais d’où vient-elle?

L’expression nous vient d’un refrain de vaudeville.

C’est au milieu du XVIIIe siècle que la chanson évolua vers sa forme moderne. Elle doit dès lors comporter un refrain très simple, toujours le même à
peu de choses près, et amené par des couplets différents, eux plus librement exprimés. Ce principe du refrain viendra des «Vaux de Vire», un genre de distique ou de quatrain, suivant le cas, inventé au XVe siècle par Olivier Basselin et qui revenait continuellement dans ses comédies.

Ces «Vaux de Vire» allaient se métamorphoser pour devenir un jour le «Vaudeville». C’est à la fin du XVIIIesiècle qu’une fois par mois se donnent les «Dîners du Vaudeville» chez le cafetier Méot et puis chez l’acteur-restaurateur Juliet à Paris. Au début du Premier Empire ces «Dîners» deviennent le «Caveau moderne» et amènent les chansonniers… Mais j’imagine qu’on ne saura jamais quel auteur a écrit ce «T’occupe pas du chapeau de la gamine» passé à la postérité.

 

Expression et proverbes

A coeur vaillant, rien d’impossible

Avec du courage, de la conviction, on vient à bout de tout, on peut réussir tout ce qu’on entreprend.

De l’ancien français A vaillans cuers riens impossible

Telle était la devise de Jacques Coeur, homme d’affaire devenu grand argentier du Roi de France Charles VII.

Fils d’un marchand de Bourges, Jacques Coeur se lance dans le commerce maritime avec la Turquie, l’Inde et la Chine. Ayant amassé une grande fortune et rendu de nombreux services à la Cour de France, il est nommé Maître des monnaies en 1436 puis Argentier du Roi en 1439. Anobli, nommé au Conseil du Roi et protégé par la maîtresse de ce dernier Agnès Sorel, Jacques Coeur finance largement les dernières campagnes de la guerre de Cent Ans, entre dans Rouen libéré aux côtés du Roi, et remplit des missions diplomatiques, notamment auprès du pape.

Très ambitieux, il construit dans sa ville natale l’Hotel qui porte son nom et sur le fronton, duquel est gravée sa devise « A cuers vaillans, riens impossible ».

Mais son ascencion fait peur à certains hauts personnages de la Cour, dont beaucoup lui sont par ailleurs débiteurs. Une cabale l’accuse alors d’avoir tenté d’empoisonner Agnès Sorel et d’avoir commis des malversations. Jugé et condamné le 29 mai 1453, il est emprisonné et ses biens lui sont confisqués. Il parvient à s’évader trois ans plus tard et se réfugie auprès du pape Calixte III. Il meurt en mission à Chio en 1456, avant d’être enfin réhabilité sous Louis XI.

Expression et proverbes

A beau mentir qui vient de loin

Il est aisé de mentir lorsque l’on est sûr que ce que l’on dit est difficilement vérifiable

[su_quote cite= »Luce Boulnois, La route de la soie : dieux, guerriers et marchands, Genève, Édition Olizane, 2001″]A beau mentir qui vient de loin, et même, qui n’en vient pas ? Marco Polo, à l’évidence, a « brodé » en certains passages, et n’a pas toujours, quoi qu’il affirmât, départi ce qu’il avait vu et ce qu’il avait seulement entendu raconter. [/su_quote]

On retrouve les traces de cette expression dès le XVIIème siècle. A cette époque, compte tenu des moyens de transport peu développés qui existaient, il était relativement aisé de mentir sur son voyage. Ainsi, cette expression regorgeant de bon sens a vu le jour pour rendre compte de la réalité de l’époque.

Ce diction a connu ses beaux jours à l’époque des grandes découvertes. Les navigateurs, en parcourant le monde comme Christophe Colomb rapportent des récits d’une extravagance extrême sans que personne ne puisse les contredire.

Petit plus

Il existe différentes adaptations dans d’autres pays

Allemagne: Les mensonges ont les jambes courtes

Angleterre: Long chemin, long mensonge

Espagne: Avoir beaucoup de terre à la Havane

Roumanie: Vendre des beignets

Expression et proverbes

Donner sa langue au chat

Abandonner une recherche, demander la bonne réponse. « Je ne sais pas, je donne ma langue au chat ». Nous avons tous déjà entendu cela au moins une fois dans notre vie. Mais d’où vient cette expression?

Petit retour en arrière

Bien avant de vouloir être généreux avec les chats, c’est au chien que l’on jetait cette partie de notre anatomie.

[su_quote cite= »Astolphe de Custine, L’Espagne sous Ferdinand VII, page 312, 1838″]C’est surtout pour le mot de cette énigme-là qu’il faut se garder de jeter sa langue au chien.[/su_quote]

En effet, l’expression « jeter sa langue au chien » revenait à sous-entendre que l’on donnait les restes d’un animal, qu’on abandonnait. A l’époque, c’est d’ailleurs souvent ainsi qu’on nourrissait cet animal de compagnie: Il recevait les reliefs des repas. L’expression était donc tout à fait normale.

Au XIXème siècle cependant, le chat a trouvé sa place dans la société. Et les expressions se sont également adaptées.

Georges Sand a, à cette époque, utilisé une autre expression proche:  » Mettre quelque chose dans l’oreille d’un chat ».
Il s’agissait là d’exprimer le fait de confier quelque chose qui devait être gardé secret. Le chat possédait, du coup, de nombreux secrets qu’il gardait pour lui.

« Donner sa langue au chat » est devenu logique, puisque cette fois, c’était donner la parole au chat, qui, gardien de beaucoup de savoir, aurait certainement la réponse.

Petit plus

Cette expression a des équivalences dans d’autres pays. En voici un florilège

Angleterre: Renoncer au fantôme

Bavière: Jeter le fusil au grain

Bretagne: Son chat est aveugle

Hongrie: Le maître est libre