Hetty a 13 ans lorsqu’elle est envoyée au camp de Bergen-Belsen avec les siens. Séparée de ses parents, elle trouve refuge avec ses frères dans la « Maison des Enfants », une baraque du camp réservée aux plus jeunes et située à coté des charniers. Dans ce sinistre endroit cerné par la mort et l’ignominie, les enfants vont devoir apprendre à ne compter que sur eux-mêmes pour survivre. Grâce à leur détermination et à leur audace, cette prison sordide va finalement devenir une oasis d’espoir et d’humanité au milieu des horreurs barbares de la guerre… Un récit sur l’Holocauste douloureusement poignant mais un témoignage nécessaire au devoir de mémoire.
Edition: France Loisirs
Nombres de pages: 452 pages
Mon avis : J’ai été vraiment touchée par ce livre.
Hetty, 13 ans, raconte les premiers soucis que rencontrent les juifs d’Amsterdam, lors de la Seconde Guerre Mondiale.
De son regard d’enfant, elle explique les peurs, les dangers, et les solutions si simples que chaque enfant peut croire suffisant à un tel conflit.
Elle raconte leur déportation à Bergen-Belsen. Pour une fois, on voit expliquer en détail l’organisation dans les baraquements : les maigres ressources, le froid, la faim, les poux, la saleté, les maladies, les jalousies, et les entraides.
Comme il est difficile de se rendre compte de tout cela. J’ai ouvert des yeux ronds en lisant qu’ils croquaient des rondelles de carotte que leur mère arrivaient à subtiliser à la cuisine, qu’ils n’y avaient pas possibilité de se laver car les SS rationnaient l’eau et s’en amusaient. Les trésors d’ingéniosité qu’ils pouvaient déployer étaient absolument incroyables.
Ils finissent finalement par être séparés, elle et ses frères, de leur parents, envoyés dans deux convois différents dans un autre camp de concentration. Le déchirement et la peur qu’elle exprime sont touchants au-delà du possible, et j’en avais le cœur retourné.
Ils finissent par être pris en charge par une petite équipe de femmes, qui feront ce qu’elles pourront pour sauver tous les enfants dont elles ont la charge. Seuls quelques-uns succomberont à une épidémie de typhus.
Elle raconte encore le premier américain à être arrivé dans le camp, armé d’un drapeau blanc, les premiers soins des infirmiers, la libération du camp, et le refuge dans un centre de soins. Et enfin, enfin, le rapatriement au Pays-Bas, et l’attente si longue avant de savoir si ses parents ont survécus.
Le regard si jeune sur toute cette horreur est juste immense, si simple. Tout est exprimé avec candeur, et simplicité. J’ai été vraiment émue.
Points attribués : 10/10
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